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La soie d'araignée
Aujourd'hui, de nombreux chercheurs recherchent des applications pour faire de la soie d'araignée un matériau révolutionnaire. Ainsi, de nombreuses expériences sont en cours d'essai pour une utilisation de la soie d'araignée dans différents domaines, au plus vite.
La soie d’araignée ayant des propriétés biologiques exceptionnelles, les scientifiques se sont intéressés à son utilisation possible en médecine. Par exemple, la peau humaine et la soie d’araignée sont biocompatibles, c'est-à-dire que non seulement les deux éléments ne se repoussent pas, mais au contraire, s’imbriquent bien l’un avec l’autre. Ainsi, la soie serait parfaite pour les implants, mammaires notamment.
Son imputrescibilité fait de la soie un matériau idéal pour la réalisation de pansements antiseptiques, ainsi que des fils de sutures biodégradables sur la plaie, d’autant plus qu’elle résiste à l’eau. Elle aiderait notamment à régénérer certains tissus du corps tels que les neurones et les vaisseaux sanguins, ou encore, elle pourrait être utilisée comme ligaments artificiels parce qu’elle saurait imiter la forme, la résistance et l’élasticité d’un ligament. Cependant, ce genre d’opération n’a jamais été tentée en raison de son coût très élevé.
De plus, la soie d’araignée pourrait être la matrice de fabrication de peaux artificielles. En effet, faire pousser des peaux artificielles pour les victimes de brûlures est une tache compliquée : une monture spécifique est requise pour créer des couches de peaux saines qui peuvent fusionner avec le corps. Les matériaux habituellement utilisés pour cette base sont soit du collagen ou des fibres synthétiques. Cependant, ces matériaux sont considérés trop faibles et ne se biodégradant pas assez rapidement pour laisser cicatriser correctement les plaies en attendant le renouvellement de la peau, d'après des chercheurs du Hannover Medical School en Allemagne. Néanmoins, par ses qualités de biocompatibilité, de biodégradabilité et d’imputrescibilité, la soie d'araignée semblerait être une monture parfaite pour la culture de peaux artificielles. Sachant que ce matériau est toléré par l’organisme, les scientifiques persistent activement à faire des recherches dans ce domaine-là.
La toile d’araignée est un fil de soie très fin, malléable et résistant. Cela fait d'elle un matériau idéal pour le textile, notamment dans la fabrication de ceintures de sécurités, de toile de parachutes ou d'airbags, qui seraient plus absorbants et donc plus agréables et moins dangereux pour les conducteurs.
La soie d’araignée semblerait également être un matériau parfait pour les gilets pare-balles. En effet, des chercheurs et une artiste ont greffé des fibres de soie à de la peau humaine, créant un matériau qui a ensuite permis de bloqué une balle, de vitesse minime, mais issue tout de même d’un pistolet de calibre 22, comme énoncé précédemment (cf. III, 1). Cependant, sachant que les gilets pare-balles habituels sont faits de 33 épaisseurs de Kevlar, un des matériaux le plus résistant au monde, un gilet fabriqué de soie d'araignée serait 3 fois plus résistant qu'un gilet pare-balles en Kevlar.
Enfin, l'adhésivité de la soie d'araignée lui permet d'attirer les aérosols qui sont de fines particules solides ou liquides qui sont en suspension dans un milieu gazeux. Ces particules sont responsables de la pollution de l’air et sont à l'origine de certaines allergies. La soie d’araignée peut ainsi être utile en tant que filtre de pollution. Cela pourrait également servir pour mesurer la quantité de particules (aérosols et pesticides) de pollution dans l’air car seulement en observant la forme des toiles, il est possible de déterminer les types de polluants emprisonnés dans la soie: Fritz Vollrath, un chercheur allemand a dit en effet que « Les propriétés physiques de ces toiles en font de parfaits filtres actifs d’aérosols et de particules (...) et en prélevant des toiles d’araignées on pourrait ainsi mesurer les niveaux de pollution ».
Si, dans un futur proche, on pouvait reproduire en grande quantité cette fibre, cela permettrait une nouvelle ère avec de matériaux beaucoup plus écologiques et beaucoup plus économes. Cette production en masse pourrait mener à des applications dans de nombreux domaines tels que l’automobile, le sport, la médecine et le secteur du textile. Ainsi, certains scientifiques, dont Amanda Brooks, une professeur de North Dakota State University School of Pharmacy, se disent poussés à travailler plus dur et de manière plus efficace pour trouver des applications toujours plus poussées et approfondies.

Photographie prise à l'aide d'un microscope
Le premier (A) et quatrième (B) jour après avoir placé la matrice en soie d'araignée sur la peau, des cellules de peau se forment graduellement dans la matrice.

Phographie prise à l'aide d'une photographie à grande vitesse montrant une balle de calibre 22, tiré à une petite vitesse, touchant la peau humaine "pare-balles" mais ne la traversant pas